
Nous le savons, le sommeil est une fonction vitale qui occupe plus de la moitié du temps de la première année de vie de l’enfant, et à peu près le tiers chez l’adulte. Avec lui, nul enfant n’est égal. Certains mettent beaucoup de temps à s’endormir, pleurent, sont tétanisés, font des terreurs nocturnes, des cauchemars… Tandis que d’autres tombent comme des carpes. S’endormir impose le lâcher-prise, c’est accepter de laisser son corps sans contrôle… Pas si simple pour tous les enfants. Nous verrons donc dans cet article, ce qui peut l’empêcher de dormir et les rituels pour y pallier.
article rédigé par Jessie Pomart
Depuis plusieurs années déjà, les professionnels de la petite enfance constatent une recrudescence des troubles du sommeil chez des enfants de plus en plus jeunes. Constat alarmant, car nous, savons qu’un sommeil de qualité et en quantité suffisante favorise c’est certain, les apprentissages et la croissance chez l’enfant.
Qu’est-ce que bien dormir permet à votre enfant ?
- Renforcer ses apprentissages,
- mieux gérer ses émotions,
- se concentrer davantage et plus longtemps,
- être plus créatif,
- avoir plus d’énergie tout au long de la journée,
- établir et maintenir de bonnes relations avec les autres,
- bien se développer sur le plan physique et psychique.
Le sommeil peut être perturbé par :
- Les réveils et terreurs nocturnes
Pleurs de faim, de froid, poussée dentaire (qui font horriblement mal paraît-il !), bruits intempestifs, chambre surchauffée, air trop sec ou au contraire trop humide, angoisses nocturnes à la tombée de la nuit, le coucher représente pour lui une séparation de son « milieu affectif »… Comme vous pouvez le constater, les raisons sont nombreuses.
L’enfant va alors crier, pleurer, regarder fixement après s’être assis, transpirer beaucoup, respirer de façon saccadée. Puis il va se recoucher et s’endormir, et le lendemain matin, celui-ci ne se souviendra plus de rien. Il semblerait que 5 % des enfants vivent des terreurs nocturnes. Nos quelques conseils :
- favoriser un environnement de sommeil paisible et confortable,
- réintroduire les siestes (si c’est leur arrêt, qui ont déclenché les terreurs nocturnes),
- éviter de « sur stimuler » l’enfant avant de se coucher,
- favoriser une routine de coucher régulière.
- Les vilains cauchemars
Ce sont les « mauvais rêves » du sommeil rapide qui ont un contenu angoissant. Ils sont relativement fréquents chez les enfants, notamment entre trois et six ans. Ils forcent le plus souvent l’enfant à se réveiller, à vous appeler, car il est effrayé et veut parfois raconter son cauchemar, si l’envie lui prend. Si c’est le cas, écoutez-le, rassurez-le…
La « routine du dodo », pour aider votre enfant à calmer peu à peu son corps et son esprit
Grâce à des gestes réconfortants, apaisants et plaisants qui se répètent soir après soir, la routine va peu à peu l’amener à trouver le sommeil, afin qu’il puisse dormir suffisamment.
Clairement établie, la routine de sommeil rassure les enfants. Elle leur permet de savoir ce qui va arriver, de se situer dans le temps, et est essentielle à leur équilibre et leur bien-être, et ce, dès leur plus jeune âge.
Notons qu’il existe 2 routines distinctes :
- La routine du coucher : Elle prépare le terrain pour la nuit à venir, et permet d’aider votre enfant à se détendre. En effet, le sommeil est un plaisir qui nécessite une certaine préparation.
- La routine du réveil : Elle permet de faire comprendre à l’enfant qu’il est l’heure de commencer ou de reprendre ses activités… dans la joie et la bonne humeur.
Nos conseils avisés pour une « bonne routine dodo » :
- Elle doit être assez courte (15 à 20 minutes), identique d’un jour à l’autre, et ce, peu importe le parent présent,
- la commencer à la même heure chaque jour, pour que votre enfant s’habitue à se coucher à heure régulière,
- Plus votre enfant prend de l’âge, plus vous pouvez lui donner de l’autonomie au moment de la routine du dodo.
- Soyez 100 % disponible.
- Si vous le sentez craintif, prenez le temps de l’écouter, parler avec lui de ce qui le tracasse.
- Faites-lui un massage, accompagné d’une petite musique douce et d’une lumière tamisée : un excellent rituel soporifique. Les caresses et les massages déclenchent des sensations de plaisir qui se transmettent directement dans le cerveau et engendrent la sécrétion de l’ocytocine qui est l’hormone du bonheur, de l’attachement et du bien-être.
- Écoutez de la musique douce.
- Enlacez-le et dites-lui que vous l’aimez.
- Testez la méditation ou la synchronisation cardiaque.
DODO, L’ENFANT DO… L’ENFANT DORMIRA BIENTÔT !