Comprendre le langage corporel du meilleur ami de l’homme est essentiel pour établir une relation forte et digne de confiance avec notre cher quadrupède. Vive la communication canine !
Pour mieux cerner ce que notre animal nous dit, voici quelques indices utiles qui nous aideront à tout comprendre, ou presque.
L’aboiement
Les canidés sauvages comme les loups n’aboient pratiquement jamais. Le chien domestique, au contraire, est un grand « clabaudeur ». Il a développé plusieurs modulations vocales qu’il continue d’émettre à l’âge adulte, de façon différente en fonction des espèces. L’aboiement proprement dit peut constituer un avertissement, une menace, un défi, mais aussi une invitation au jeu ou une demande (de nourriture, d’eau, etc.). L’aboiement revêt divers tons suivant sa signification, et presque tous les propriétaires de chiens apprennent vite à les distinguer. En tant que maître, vous devez impérativement comprendre que, par ses aboiements, votre chien cherche à communiquer avec vous.
Comment interpréter les aboiements du chien ?
Il y a 3 facteurs essentiels à prendre en compte : la tonalité, la durée et la fréquence de répétition.
- Une tonalité aiguë traduit plutôt la joie, l’excitation alors qu’une tonalité grave est plus employée pour menacer, dissuader ou traduire la peur.
- Un aboiement long signifie généralement une véritable intention du chien, l’attente de quelque chose. Un aboiement court est davantage émis par réflexe, instinctivement.
- Des aboiements très rapprochés traduisent l’urgence, l’excitation, le stress. Des aboiements peu rapprochés manifestent un intérêt modéré.
- Le glapissement équivaut à une demande d’aide précise : les chiots y ont très souvent recours, tout comme les adultes quand ils se sentent en danger.
- Quant au gémissement, le chien l’utilise pour exprimer un malaise d’ordre psychologique. C’est le cas par exemple lorsqu’il est enfermé ou qu’il n’est pas d’accord avec son maître. On entend beaucoup de gémissements lorsqu’on visite un chenil.
Faire kaï-kaï
Chez le chien, le kaï-kaï traduit un cri de douleur, de peur ou encore de soumission. Il exprime littéralement le cri « aïe, j’ai mal ». Un certain type d’éternuement est en fait un cri d’avertissement. C’est en quelque sorte un aboiement, mais à gueule fermée. Donc, quand votre chien semble éternuer, cela signifie que quelque chose lui paraît suspect, mais il n’en est pas encore sûr.
Les grognements
On doit savoir différencier les grognements du jeu (un chien trop agité en jouant peut également mordre) des grognements agressifs ou d’alerte.
- Grognements faibles. Vous devez faire marche arrière, car il vous indique qu’il est un chien dominant et qu’il peut vous attaquer s’il se sent envahi.
- Grognements avec aboiements courts. Votre chien réagit à une menace. Soyez prudent, car ce peut être un avertissement de son attaque.
- Grognements moyens avec ou sans aboiements. Ils indiquent que votre chien est nerveux et qu’il peut devenir agressif.
- Grognements doux comme un murmure. Signe de joie et de jeu.
- Grognement avec aboiements au son fort. Votre chien ne se sent pas en sécurité et bien qu’il ne veuille pas se battre, s’il continue à être embêté, il le fera.
Conseil pratique : Une personne s’approche de vous, que faites-vous quand votre chien grogne ?
En aucun cas je ne sermonne mon chien qui vient seulement de me signifier que la personne qui vient à notre rencontre le met mal à l’aise, voire lui fait peur. En grognant, il avertit aussi cette personne qui devra renoncer à avancer vers lui et détourner la tête.
Le maître doit apaiser son chien et détourner son attention, en s’éloignant légèrement et calmement sans traction sur la laisse. Il pourra commencer par la suite à anticiper et à associer l’approche de personnes étrangères à une sensation positive.
Le grognement est l’ultime avertissement avant le coup de gueule ou le claquement de dents qui précède la morsure. Inhiber ce comportement, c’est s’exposer à des accidents graves surtout pour les enfants familiers du chien.
Alexandre Moine
