Santé

Cryothérapie Partie II L’homme de glace 

Al’instar de Wim Hof, surnommé « l’homme de glace », un Néerlandais qui détient plusieurs records de résistance au froid, de nombreux scientifiques louent les vertus du grand froid.

En 2008, Wim Hof parvient à rester 72 mn dans un bac rempli de glace après avoir réussi l’exploit, en 2002, de rester 6mn20 en apnée sous la glace polaire ! L’homme de glace explique que le froid améliore la santé mentale et physique et peut prolonger la vie. Qu’en disent les médecins ? Le terme « Cryothérapie » est employé pour la première fois en 1908 par le médecin américain William A. Pusey pour décrire les traitements des lésions par des températures basses. Aujourd’hui, le terme désigne les traitements qui consistent à appliquer du froid sur une zone du corps ou sur le corps tout entier (CCE). C’est un traitement alternatif sûr et préventif qui traite de nombreux maux. Il existe plusieurs formes de cryothérapie.

Cabines et chambres froides : Dans les cabines individuelles (cryosauna), le patient  immergé et la tête est à l’extérieur. Dans une chambre, le corps entier est à l’intérieur. Dans les deux cas, le corps est stimulé et sécrète de l’endorphine. C’est la réponse de l’organisme au choc thermique, le réflexe de lutte naturelle du corps lorsqu’il est exposé à des températures extrêmes. Avant la première séance, un bilan de santé est dressé, afin de fixer les objectifs des soins et d’identifier d’éventuelles contre-indications. La cryothérapie  est déconseillée aux femmes enceintes, aux enfants, aux personnes souffrant d’hypertension artérielle sévère, ainsi qu’aux personnes souffrant d’asthme, de problèmes cardiaques ou qui ont un pacemaker.

Il n’y a pas de contre-indication à pratiquer la cryothérapie tous les jours et l’on ne ressent pas de sensation de souffle coupé, comme cela peut se produire lors d’un plongeon en eau glacée. Afin de s’habituer aux séances, il est bon de commencer avec une par semaine et d’augmenter le rythme si besoin est.

Pour protéger les extrémités du corps, on s’équipe de manchons aux pieds et aux mains, et de protections pour les oreilles et la bouche. Durant la séance, la température extérieure de la peau baisse d’une dizaine de degrés mais celle du corps reste stable. Cela n’entraine aucune blessure et il n’y a pas de risque d’hypothermie car l’air est parfaitement sec. Une fois la séance terminée, on peut se rhabiller sans se sécher car le froid sec ne mouille pas.

Une autre forme est pratiquée de façon locale, comme nous l’avons vu pour les sportifs, grâce à des poches de glace, des sprays cryogènes, des pulvérisations gazeuses ou des compresses.

La cryothérapie gazeuse hyperbare, appelée aussi NCS (NeuroCryoStimulation) consiste, quant à elle, à soulager les douleurs grâce à l’application sur la peau durant un temps très court du dioxyde de carbone à -78° avec une pression de 50 bars et une fréquence de 400 Hz.

Et bien sûr, n’oublions pas les bains froids, par immersion dans l’eau (refroidissement par conduction) qui sont très prisés par les athlètes de haut niveau.

Par Shirley Daman